Publié dans la collection blanche de Gallimard, le roman La peau des nuits cubaines de Salim Bachi dépeint en quelque sorte l’envers du décor de certaines destinations touristiques de Cuba, au premier rang duquel La Havane, mais aussi Cienfuegos.
C’est l’histoire d’un cinéaste français natif de Cyrtha, en Algérie, qui va tourner un documentaire dans le très paradisiaque décor de José Marti et Ernesto Che Guevara. Sur place, il trouve refuge dans une casa particular appartenant à un réfugié iranien passé par la France avant d’atterrir à Cuba, après un divorce.
« Tout est sale, décrépit. Même l’architecture baroque ou ce qu’il en reste. »
En plus de sa casa particular (sur Calle Sans Lazaro) et de son appartement, Chaytan qui raffole des Cohiba, «les meilleurs cigares du monde», est aussi propriétaire d’un restaurant, l’Ispahan, situé sur La Rampa, à l’entrée du Vedado.
Cet homme à la fois attachant et parfois imbuvable est un Don Juan d’un autre temps et avec sa jeune femme Laura, « immadura », qui l’aime autant qu’elle le déteste, ils font partie des habitants de ce coin paradisiaque situé dans la mer des Caraïbes.
Quand au personnage principal du roman, on le suit s’embraser au fil des pages, des discotecas et des rencontres avec les Cubaines «muy bonitas».
L’effluve de rhum et l’effervescence sur le Malecon cohabitent avec le rythme policier de cette île noire ainsi que les nombreux réfugiés qui n’aspirent qu’à fouler le sol américain. Voilà un peu le portrait que campe Salim Bachi dans son oeuvre de 160 pages. Elle donnera néanmoins envie à certains de découvrir Cuba. Pour d’autres, ce sera assurément le contraire !