Après la publication d’un premier ouvrage, l’autrice et créatrice de contenu Mariana Baldé, qui se présente comme une porteuse des traditions culturelles de l’Afrique, officie comme l’une des porte-parole de la campagne Écrire ça libère d’Amnistie internationale, le plus grand événement mondial en faveur des droits humains.
S’il fallait vous présenter en une phrase ?
Je suis Mariana Baldé et j’évolue dans le domaine des arts de la scène, de l’accompagnement par le biais de l’action artistique, tout en prenant le soin d’incarner et de promouvoir la richesse des traditions africaines.
Comment vous décririez-vous ?
En une phrase, je suis celle dont la créativité réveille chez l’autre, l’enfant qui sommeille en lui. Mettant en fusion la force de mes nombreuses expériences, mon sens de l’écoute hors norme et mon imaginaire sans limites, je sais donner vie aux plus grands rêves jamais révélés, qui dorment en chaque être humain.
Vous êtes co-porte-parole de la campagne « Écrire ça libère » de Amnistie internationale. Qu’est ce que ca représente pour vous ?
C’est un honneur de porter une cause plus grande que soi. À travers les marathons d’écriture organisés durant la campagne, nous donnons du pouvoir à nos mots pour changer l’histoire d’une personne ou d’un groupe dont les droits ont été bafoués.
Présentée comme la plus grande campagne d'Amnistie internationale, "Écrire ça libère" a pour objectif de promouvoir la défense des droits humains. Les gens du monde entier sont invités à écrire des millions de lettres pour celles et ceux dont les droits les plus fondamentaux sont bafoués.
Quels sont vos autres projets ?
La production de la deuxième édition du Théâtre Musical L’enfant derrière le miroir’’. C’est un spectacle multidisciplinaire qui conjugue la magie du théâtre à la musique, la chorégraphie au body painting pour mieux faire acte de libération. Connexion à ses rêves d’enfant grâce à la création.
Qu’est-ce que vous avez pu faire pendant la pandémie que vous repoussiez depuis trop longtemps ?
La publication de mon premier livre, L’enfant derrière le miroir. Un outil basé sur l’approche du conte et de l’introspection, un outil de croissance personnelle qui se propose d’apporter un nouvel angle pour enrichir la réflexion sur les défis auxquels nous sommes confrontés.
Quel a été le moment le plus dur pendant les confinements ?
Perdre des personnes qui nous sont chères et ne pas être outiller pour traverser cette épreuve en pleine conscience, car parler de la mort est encore tabou dans nos communautés.
Votre moment “coup de cœur” pendant la pandémie ?
La synergie avec mes abonnées durant mes lives, vidéos de conte sur Facebook. Ce moment me procure une profonde gratitude de voir que le conte une fois raconté, peut devenir le miroir de l’autre. C’est grâce à cela, que j’ai su que l’art est une pratique indispensable à la santé et au bien-être de nos communautés, surtout, en période de vulnérabilité.
Ce qui vous manque le plus de l’avant-pandémie ?
Voir le sourire des gens sans masque. Avant la pandémie, il suffisait de longer une rue à Montréal pour cueillir pleins de beaux sourires. Les gens s’arrêtaient même pour vous aider à trouver votre itinéraire. Avec l’arrivée des masques. Rien n’est plus pareil. Difficile de savoir comment va la personne en face de nous, comment va-t-elle réellement.
Les sorties entre amis, comme aller manger au restaurant. Avec la pandémie, c’est un peu plus difficile, parce que dans un groupe d’amis, ceux qui ne sont pas vaccinés ne peuvent pas rentrer dans le restaurant avec vous.
C’est triste, car cela divise le groupe, les gens. Parce qu’avant, quand on sortait, on allait dans un restaurant, c’était surtout le plaisir d’être ensemble.
Avant la pandémie, le vivre ensemble y était pour de vrai. Et quand la pandémie est arrivée, l’expérience d’aller au restaurant n’a plus jamais été pareil.
Votre souhait pour cette année 2022 ?
Voir évoluer des personnes qui font le choix d’investir dans leurs bien-être.
Quel est votre message aux jeunes racisé(e)s du Québec ?
Faites ce que vous pouvez, pour viser l’excellence avec les capacités que vous avez.
Quelles sont vos idoles de jeunesses ?
Ma mère (Fouta Bobo), (la chanteuse sud-africaine) Brenda Fassie, l’auteur Amadou Hampathé Ba.
Que faites-vous pendant les vacances ?
Regarder des mangas japonais et manger des bananes plantains.
Quelle est la chanson que vous écoutez souvent récemment?
We love Africa de Tiken Jah Fakoly
Votre film ou série « coup de cœur » de l’année?
La famille Serrano, une série télévisée espagnole.
Questions en rafale
· Thé ou café ? Thé
· Facebook ou Instagram ? Facebook
· Alexa ou Ok Google ? Google
· Prince ou Michael Jackson? Michael Jackson
· CD ou 33 tours ? CD
Un dernier mot ?
Un mot à la bonne place peut faire toute la différence. Libérez vos mots. Ils ont un pouvoir!