Les cinéphiles africophiles pourront à nouveau foncer dans les salles de la Cinémathèque québécoise de Montréal pour s’abreuver de courts et long métrage d’ici et d’ailleurs, dans le cadre de la 38e Festival international de cinéma Vues d’Afrique, qui se tiendra en présentiel du 1er au 10 avril.
Pour cette année 2022, c’est une édition hybride qu’ont préparée les organisateurs de ce festival. Ainsi, outre les projections du festival en salle (1er au 10 avril), il sera également possible de voir une douzaine de films gratuitement sur la plateforme en ligne tv5unis.ca, et ce, du 26 au 31 mars (voir la liste à la fin).
Pour la section qui se tiendra en présentiel, plus d’une centaine de films ont été retenus, dont le film d’ouverture, Haut et fort du réalisateur marocain Nabil Ayouch, un habitué du festival. Dans ce long métrage, « des jeunes d’un quartier populaire de Casablanca tentent de se libérer du poids des traditions à travers la culture hip-hop », explique Kotimi Guira, responsable de la programmation internationale de l’édition 2022 du festival.
Les 118 oeuvres de l’édition 2022 sont répartis en six catégories de compétition, dont Fictions (longs, courts et moyens métrages) ; • Documentaires (longs, courts et moyens métrages) et Regards d’ici, qui propose des films d’ici.
Dans cette dernière catégorie, signalons la présence du film La rockeuse du désert de Sara Nacer, qui aborde la vie de Hasna El Becharia, pionnière des artistes Gwanas ou La lutte toujours d’Olivier Lassu sur la Ligue des Noirs du Québec.
Deux personnalités officieront comme parrain et marraine, à savoir Richard Jean-Baptiste et Aïssa Maïga. Cette dernière proposera d’ailleurs aux festivaliers son long-métrage documentaire Marcher sur l’eau qu’elle a réalisée en 2021.
Dans les autres grands noms du milieu, signalons la sélection du film Twist à Bamako de Robert Guédiguian ; Libérez l’Afrique de Martin Baer; Sankara de Yohan Malka ; Yerusalem de Levi Zini, sur les juifs d’Éthiopie; La Femme du fossoyeur du Domalien Khadar Auderus et Les Trois Lascars de Boubakar Diallo.
À noter également la sélection de la série Exterminez toutes les brutes de Raoul Peck qui revient sur la colonisation et leurs conséquences.
Dans les films à voir en ligne, signalons Bamako d’Abderrahmane Sissako et Le bonnet de Modibo de Boubakar Diallo. Les internautes pourront aussi apprécier deux films de Nabil Ayouch: Les chevaux de Dieu et Much Loved, mais aussi le documentaire L’affaire Chebeya, un crime d’État, du cinéaste Thierry Michel.