Sept films à voir pendant le Festival Vues d’Afrique

Les cinéphiles montréalais auront l’occasion de voyager un peu sur le continent africain et ailleurs dans le cadre du Festival de cinéma Vues d’Afrique, qui se tient cette année du 20 au 30 avril. Voici sept suggestions de films programmés pendant cette 39e édition. 

Hommage d’une fille à son père de Fatou Cissé (Mali)

Fatou Cissé accompagne son père, le réalisateur malien Souleymane Cissé, dans sa carrière, l’épaule et dresse ici un portrait tout en retenue de cinéma poétique et touchant sur l’une des légendes du cinéma africain.

L’envoyée de Dieu d’Amina Mamani (Algérie-Niger)

Par ici, la kamikaze est choisie par hasard, et est soumise à des rites funéraires afin d’accomplir l’œuvre de Dieu. Ce matin l’envoyée de Dieu est Fatima, 12 ans. Déposée dans un marché d’un village, portant une ceinture d’explosifs marquée 10 minutes pour tuer les ennemis de Dieu… 

Chant des vivants de Cécile Allegra (France)

Survivants de la longue route de l’exil, de jeunes filles, de jeunes hommes, arrivent à Conques, au cœur de l’Aveyron. Là, une association, Limbo, entourée d’habitants accueillants, permet au groupe de se poser un temps. Ces jeunes sont issus d’Erythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de RDC.

À Conques, ils marchent, discutent, respirent… Peu à peu, le souvenir de la route s’atténue, et la parole renaît. Alors un jour surgit une idée un peu folle, celle d’une expérience collective. L’histoire commence à l’automne, dans ce petit bout de France, et se termine en juillet, dans l’éclat d’un été. De toutes leurs épreuves, ils feront une chanson.

Jean-Jacques Dessalines, le vainqueur de Napoléon Bonaparte d’Arnold Antonin (Haïti)

Dessalines est le principal fondateur d’Haïti. Il a été assassiné deux ans après la proclamation de l’indépendance. Aujourd’hui c’est une figure mythique et à la fois méconnue, utilisée pour le meilleur et pour le pire.

Ce film le restitue dans toute sa complexité et ouvre un débat sur les crises haïtiennes et l’héritage colonial.

Houria de Mounia Meddour (Algérie)

Alger. Houria est une jeune et talentueuse danseuse. Femme de ménage le jour, elle participe à des paris clandestins la nuit. Mais un soir où elle a gagné gros, elle est violemment agressée par Ali et se retrouve à l’hôpital. Ses rêves de carrière de ballerine s’envolent.

Elle doit alors accepter et aimer son nouveau corps. Entourée d’une communauté de femmes, Houria va retrouver un sens à sa vie en inscrivant la danse dans la reconstruction et sublimation des corps blessés…

Ashkal de Youssef Chebbi (Tunisie)

Tunisie, dans les jardins de Carthage, un quartier nouveau où les constructions modernes se juxtaposent aux chantiers abandonnés et aux friches vacantes, le corps d’un gardien est retrouvé calciné au milieu d’un chantier.

Batal, un flic d’une cinquantaine d’années est chargé de l’enquête, il est assisté par sa jeune nièce, Fatma, une femme de trente ans. Les enquêteurs commencent par interroger les ouvriers des chantiers voisins mais sont loin d’imaginer ce qui les attend réellement dans cette affaire…

Procès Mbako, Anioto Homme Léopard Mythe et réalité de Jean-Michel Kibushi Ndjate Wooto (Congo)

La résistance de la population congolaise contre la colonisation belge et sa répression prend diverses formes. Les Anioto-Leopard Men, une milice secrète, exécutait les peines des chefs traditionnels comme des ombres dans la nuit. Les complices de l’occupation coloniale étaient également visés. Les attaques ont été menées comme si la victime avait été attaquée par un léopard. L’un des chefs, Mbako, était également membre de la Mabela, l’association ésotérique des Hommes Léopards. Après une série d’attaques contre des auxiliaires coloniaux, il est arrêté et pendu en 1933 à Wamba, au nord-est du Congo. Pour les coloniaux, il était un terroriste, pour les Congolais un héros de la résistance.

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