Nuits d’Afrique: avec Meiway, la fête au village est toujours grandiose

Le célèbre chanteur Meiway, de son vrai nom Frédéric Ehui Désiré, a une nouvelle fois frappé fort en donnant toute une leçon de spectacle de 90 minutes au cours desquelles il a transformé la scène principale du Festival Nuits d’Afrique en une grande salle des fêtes au village avec une ambiance totalement déjantée, mais franchement satisfaisante.

Il n’a pas fallu plus de 20 secondes au Professeur pour retourner le public venu nombreux des quatre coins de la région pour assister à un autre spectacle complet.

Qui n’a pas oublié ce soir de juillet 2011 quand le créateur du Zoblazo avait mis le feu au même endroit avant qu’une de ses pluies estivales ne vienne gâter le coin ?

Les Montréalais ont été patients et le professeur Awolowoh a tenu ses promesses en 2016 en revenant aussi déterminé que jamais pour en finir avec ses fans.

C’est avec la même fougue que l’Ivoirien s’est présenté dimanche pour clore la 37e édition de Nuits d’Afrique, terminant son spectacle aussi fort, qu’il l’avait commencé, avec respectivement 200 % Zoblazo, Vis à vis et Ma Folie.

Rappelons que chacun de ses tubes suffit normalement pour faire lever n’importe quelle soirée ordinaire. Avec Meiway, c’est toujours comme çà. Surtout quand, il se ramène avec ses compères du Zo gang (ils étaient dix sur scène).

Et même si par moment, le son n’était pas à la hauteur du rendez-vous, le public n’a eu qu’une envie: chanter et danser avec le héros du jour qui n’a eu de cesse de se donner à fond.

Tout de vert vêtu, le chanteur de Rouler Mouton et Appolo 95 ne s’est pas ménagé. Malgré l’humidité qui régnait sur place, le roi du « Zouglouzou » et du « Zoblazo » a fait montre d’une grande forme physique.

Se déhanchant comme ses danseuses, sautant ici et là, il a même pris la peine de descendre dans la foule pour saluer les nombreuses fans qui voulaient finir avec lui.

Et quand elles n’étaient pas dans la foule, c’est sur la scène que l’artiste ivoirien les invitait pour son fameux concours de Miss Lolo, non sans qu’elles repartent avec des promesses de consommation !

Dans la foule, il y avait des jeunes et des moins jeunes, des Ivoiriens, mais aussi beaucoup de ressortissants africains; des hommes, mais surtout des femmes, quelques curieux, mais surtout des connaisseurs.

Beaucoup n’avaient pas oublié de sortir leurs mouchoirs blancs pour esquisser les pas de Zoblazo, ce style musical qu’il a inventé il y a quelque trois décennies déjà. Au sans-papiers, il avait aussi pensé à des messages pour eux.

Au final, le professeur a su faire ce qu’il fait de mieux: faire oublier l’instant d’un spectacle les problèmes du quotidien. Pour plusieurs, le réveil du lendemain sera sans doute brutal, mais il leur restera en mémoire, ce moment magistral…

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