Artiste multi-instrumentiste, mais aussi éducatrice, la chanteuse d’origine brésilienne Lara Klaus a ouvert la 19e édition du Festival de musique du bout du monde à Gaspé, prévue du 10 au 13 août.
Tout de suite dans le bain avec ses premières chansons, la chanteuse brésilienne a partagé son univers multiculturel avec beaucoup de charme, s’exprimant en français, mais chantant en portugais, cette langue de chant, très harmonieuse et pleine de rondeur.
Au cours de sa prestation, elle a su ajouter une touche rythmique au chant rendant le tout très harmonieux. La multi-instrumentiste a enchaîné les performances parfois avec les timbales, tantôt derrière la batterie, souvent derrière les percussions, sinon à la guitare.
Chaque fois, elle a fait mouche en réussissant son mélange de musique traditionnelle et d’influences diverses. Au final, le public a eu droit à des chansons qui donnent le sourire grâce notamment à sa voix douce.
Lara Klaus a évoqué son projet Ladama qu’elle a créé avec trois femmes d’origines différentes (Brésil, Colombie, Venezuela et États-Unis). Elles proposent un mélange de musique sud-américaine, de soul et de pop, mais les quatre femmes se démarquent surtout par leurs formations qu’elles donnent sur la musique.
D’abord prévu sur la scène du Mont-Béchervaise en fin d’après-midi, le concert a dû être déplacé à l’Auditorium du Cégep de la Gaspésie et des Îles en raison d’une météo capricieuse. Dans une salle qui a dû accueillir le concert en catastrophe (bravo aux techniciens), le public a largement répondu présent.
Lara Klaus développe un concept mêlant divers instruments africains, percussions brésiliennes, chant et guitare. Elle est accompagnée sur scène, d’un bassiste, d’un guitariste, d’un claviériste et d’une tromboniste. Ravi, le public gaspésien a assisté à un concert participatif et chaleureux.
Ses textes parlent notamment de ce que peut être la force d’un geste par rapport à la réalité ou encore sur la brièveté qu’elle chante seule avec sa guitare. On a eu droit à un vrai beau moment de calme et de plénitude dans la salle.
La chanteuse brésilienne est aussi revenue sur la période pandémique soutenant que la musique a été très importante pour tout le monde. On repère chez elle beaucoup de pédagogie et de simplicité.
En guise de conclusion d’un concert de plus d’une heure, le public a eu droit à une petite surprise. Sa dernière chanson est tirée de son futur album et elle a proposé au public de faire partie d’une captation live de ce titre.
Le public, charmé par cette chanson, en redemandait et Lara n’a pas hésité pas à leur demander: «Ça vous ennuie si on fait la même chanson ?» Et c’était parti pour la prise numéro 2.
Tout le monde a fini debout lors d’une vraie communion générale. L’auditorium a chanté, vibré et a été enthousiasmé par une voix et un sourire contagieux. Lara Klaus a réussi son pari et c’est le Mont-Béchervaise qui en est jaloux.
Tantôt dynamique tantôt douce, le 5 à 7 musical offert par le festival a été emporté par la percutante chanson Elo que l’artiste a traduite par «le lien» si important à ses yeux. Elle a chanté aussi la Saint-Jean (fête très importante aussi au Brésil) et a repris une chanson type samba du groupe Azimut dont elle est fan et qui a fait les beaux jours de la musique brésilienne dans les années 90.