La pianiste québécoise Alexandra Stréliski a pris sa revanche lors du premier de ses deux spectacles prévus à la Maison Symphonique de la Place des arts dans le cadre du Festival de jazz international de Montréal.
Il y a trois ans jour pour jour, l’artiste qui a récemment remporté le prix OPUS KLASSIK, un prix de musique classique en Allemagne pour son album Néo-Romance, s’était déjà retrouvée sur la scène sublime du siège de l’Orchestre symphonique de Montréal.
À cette époque, qui paraît si lointaine, la COVID-19 était sur toutes les lèvres. Non seulement il fallait porter un masque à l’intérieur, mais le public devait respecter un écart de deux mètres ou deux sièges. C’est dans ce contexte particulier que la pianiste avait fait son spectacle.
Fière, elle l’était donc de reprendre sa revanche devant une salle comble et acquise à sa cause. Elle a d’ailleurs su rendre honneur à cette confiance avec près de deux heures d’une performance à la hauteur de son talent.
Alexandra Stréliski en a profité pour remercier le Festival de jazz de Montréal, particulièrement l’ancien programmateur Laurent Saulnier qui l’a invité en 2013 pour son premier spectacle sur scène, elle qui se refusait à l’époque d’embrasser cette carrière. C’était à la Cinquième salle.
Depuis, il faut savoir que la pianiste a fait quatre fois la salle Wilfrid-Pelletier de Montréal, six fois le Grand Théâtre de Québec en plus d’une centaine de spectacles à travers le monde dans le cadre de sa tournée Néo-Romance.
Son dernier album a aussi été certifié or en décembre dernier avec plus de 80 000 billets vendus à ce jour. Après Montréal et Québec, elle s’envolera d’ailldeurs pour d’autres concerts en France, en Suisse et au Royaume-Uni.
Pour ses deux dates en formule acoustique à la Maison symphonique, Alexandra Stréliski était accompagnée de 16 musiciens et elle revisite les pièces de ses trois albums, soit Pianoscope, Inscape et Néo-Romance.
Tapant presque toujours du pied gauche au rythme de ses accords, en corps et en esprit avec sa musique, elle s’est déplacée entre deux pianos et le magnifique orgue Casavant de la salle en plus.
Elle s’est aussi permis de jouer un titre qu’elle a composé à seulement 14 ans. Elle a d’ailleurs confié au public qu’elle refusait souvent de jouer ce titre en tournée, mais devant les nombreuses demandes a fait le choix de se réapproprier.
Le public a eu droit à deux bons rappels à la fin et autant d’ovations amplement méritées. On a aussi eu droit à quelques confidences (sur les Pays Bas…) et des conseils sur comment éviter de déranger un artiste en toussant dans un concert de piano. Force était de constater que le message n’est pas forcément passé…
Pour en savoir plus:
Photos fournies par le Festival de jazz. Crédit:Victor Diaz Lamich.