Le long métrage « Le Dernier repas » de Maryse Legagneur primé

Présenté lors de l’édition anniversaire du Festival international du film black de Montréal, le film Le Dernier repas de la cinéaste Maryse Legagneur y a décroché un prix, celui du meilleur long métrage de fiction.

Dirigé par Maryse Legagneur et mettant en scène Gilbert Laumord, Fabrice Yvanoff Sénat, Marie-Evelyne Lessard, Mireille Métellus et Jean Jean, ce film de 110 min « s’inscrit dans une démarche cinématographique de devoir de mémoire » explique l’auteure qui a voulu en savoir plus sur les « séquelles laissées par la dictature de Jean-Claude Duvalier sur toute une génération d’Haïtiens entre 1971 et 1986, ainsi qu’à leurs descendants, héritiers de traumatismes intergénérationnels ».

Le long métrage qui a depuis pris l’affiche dans les salles du Québec a d’abord été présenté en première au Festival du film black de Montréal. Le jury, composé de Gavin Seal, Bogdan Anifrani et Marie-Hélène Cousineau, en a fait son meilleur long métrage de fiction, soit la plus haute distinction du festival.

Le dernier repas est distribué par Maison 4:3 et produit par François Bonneau et Bernadette Payeur pour l’ACPAV avec la participation financière de Téléfilm Canada, de la SODEC, des programmes de crédit d’impôt provincial et fédéral, du Fonds Harold-Greenberg et la collaboration de Radio Canada.

Après avoir fait ses débuts en 1999 en devenant lauréate de la série de télévision La course destination monde, Maryse Legagneur a commencé à collaborer puis réaliser des émissions telles que : Bande à part (ARTV), Une pilule,

une petite granule (Télé Québec), Gang de rue (Télé Québec) et Les voix humaines (ARTV), etc.

Cette militante des droits des minorités victimes de discrimination raciale a réalisé sonpremier documentaire à l’ONF, Au nom de la mère et du fils, puis coréalisé en 2018 le documentaire Entends ma voix (Pamplemousse Média Production inc.).

Pour la cinéaste, Le dernier repas « est une occasion précieuse d’être à l’écoute d’une culture riche et de mieux comprendre certains enjeux importants de la dictature ».

« Cette oeuvre est plus que nécessaire: elle favorise un processus de guérison et suscite des dialogues essentiels. Ce premier week-end est déterminant pour le cinéma indépendant au Québec, a-t-elle précisé sur sa page Facebook en invitant en grand nombre les gens à aller voir le long métrage au cinéma.

Synopsis

« Reynold se meurt d’un cancer de l’estomac. Il utilise le prétexte des derniers repas pour les partager avec sa fille Vanessa qu’il n’a pas vu depuis 20 ans. D’abord hésitante, Vanessa accepte de revoir son père. Au fil des repas, un rituel s’installe, les mets traditionnels agissent comme réminiscence du passé. Vanessa découvre qui est véritablement son père: un homme aimant dont la dictature avait durci le cœur. »

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