Un scientifique français découvre sur le tard, en oeuvrant dans l’industrie pharmaceutique, que le 22e siècle est une ère de profit et d’absence totale de scrupule.
Cet ancien cadre, Jules, quitte son emploi, abandonne sa position sociale et atterrit dans un autre univers, celui de la rue.
Par un heureux hasard, admettons celui des auteurs Olivier Merle et Alexandre Tefenkgi, Jules chez qui a toujours germé l’envie de voyager, d’aller à la rencontre du monde tombe, sur des immigrants clandestins, en escale vers l’Angleterre, pays où tout semble possible. Un lien va se créer entre lui et ses « étonnants voyageurs ».
C’est donc l’histoire d’un ancien cadre quitte son confort pour une caravane à Caen. Et de l’autre côté, celle d’un groupe d’hommes quittant l’Afrique pour embrasser ce rêve d’une vie meilleur et d’une société plus juste. Ils sont jeunes comme Osé, plus âgé comme Ado.
Sortie en février dernier, « Les âmes nomades, Canal » a tout l’air d’être le premier d’une série sur les voyages, et les nomades de ce monde.
Le dessinateur belge Alexandre Tefenkgi a signé quelques histoires avant Tranquille courage, aux éditions Bamboo, sa première série, aux côtés du scénariste Olivier Merle. Les deux se sont retrouvés pour ce « conte moderne sur les exclus de la société ».
Les lecteurs découvriront également un univers philosophique, voire poétique. Les extraits du poème « le voyage (1859) – Correspondance » de Charles Baudelaire, dissimulé ici et là, à travers l’œuvre témoignent de cette volonté des auteurs de ne pas tomber dans la facilité et le drame.
Il est également question d’un amour, celui de Jules et d’une femme, lié par un programme informatique. Mais le lecteur n’en sait pas plus. Il faudra lire le tome 2 pour découvrir ce que cache le jeune homme.