La cinéaste Sadio Simaga a choisi d’analyser les conséquences du cinquantenaire des indépendances africaines à travers le spectre du cinéma dans son deuxième film.
Pendant 12 minutes, Sadio Simaga donne la parole à des professionnels du septième art qui dresse un bilan exhaustif d’un cinéma en que de pourvoyeurs de fonds.
Le film s’intéresse au cas de l’Afrique de l’Ouest et particulièrement à celui du Mali, pays d’origine de la cinéaste.
On y apprend que l’essor cinématographique de ce pays est en grande partie dû à la volonté de l’État de garder une trace de son histoire. Surtout par son organisme, le Centre national de cinéma du Mali (CNCM), successeur du Centre national de production, qui soutient le milieu cinématographique.
Il est forcement question des grands cinéastes du Mali comme Souleymane Cissé ou Cheik Oumar Sissoko qui ont porté haut la réputation du cinéma malien à travers le monde.
Cependant, certains spectateurs resteront sur leur faim tant le projet était ambitieux : moins de 15 minutes pour aborder un sujet aussi vaste que l’état du cinéma, 50 ans après la naissance du Mali.
L’objectif était forcément irréalisable, mais le seul fait d’y avoir pensé et de l’avoir ensuite réalisé démontre bien que la jeune génération de ce pays n’est pas en reste. Elle est toute aussi culottée et déterminée que celle qui la précède.
Les 50 ans du cinéma en Afrique de l’Ouest est le deuxième film de Sadio Simaga, 27 ans, après Le pouvoir du gardien, sorti en 2009, et récipiendaire du Prix CEDEAO 2011, lors du Festival Clap ivoire à Abidjan.