Retour du King du Rai à Montréal : Khaled, un artiste toujours engagé

Après quatre ans d’absence, Cheb Khaled était de retour à Montréal, le samedi 11 mai, au centre de l’éducation physique et sportive de l’Université de Montréal (CEPSUM), et ce, au plus grand plaisir de la communauté maghrébine.

C’est dans une ambiance effervescente et pleine de couleurs que Cheb Khaled est entré sur scène à la suite d’une première partie assurée par les jeunes talents et animée par Sonia Abed et Lamine Foura, habillés pour l’occasion en bernouse traditionnel.

C’était une fête de retrouvailles d’un public avec son King. Khaled n’a pas manqué chanter ses plus grand succès comme Aicha, Bekhta, Sahra et Rouhi Ya Wahran. Le roi du rai n’a pas oublié de présenter des chansons de son nouvel album comme C’est la Vie et Harraga entre autres, deux moments forts du concert organisé par  Numids Culture Production (NCP)

Les mots de Cheb Khaled ont sans doute changé, mais sa voix et son charisme restent identiques. En portant les drapeaux du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie sur les épaules, Khaled rappel encore son vœu pour l’unisson de la région.

Khaled_1Durant la conférence de presse précédant le concert, Khaled a pris le temps de répondre aux questions de plusieurs journalistes présents. L’artiste, pour répondre aux questions quant à ses relations avec le Maroc, a  dit « [ne pas faire] de politique. Mais à ce que je sache, l’Algérie et le Maroc ne sont pas en guerre. Je rêve d’un Maghreb uni».

Khaled est aussi revenu sur son engagement pour la cause amazighe en parlant de ses relations avec feu Matoub Louness, Idir, Ait Menguellat ainsi que d’autres artistes et symboles de la résistance culturelle amazighe.

Pour répondre à la question de Touki Montréal quant à la modernisation de son répertoire rai suite à la collaboration avec RedOne, un grand nom de la pop culture et du show-business, Khaled avait ceci à dire : « J’aimerais croire que j’ai toujours été moderne et toujours tenté de moderniser ma musique. Par exemple avec l’album Kutche avec Safy Boutella et Martin Meissonnier, l’effet était incroyable, mais aussi innovateur, avec des nouvelles sonorités si on considère les moyens du temps. Mon message ne change pas, mais il s’est adapté à mon évolution, aux situations différentes et au public».

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