Après le succès de leur premier film, Case Départ, le duo Fabrice Eboué-Thomas Ngijol ont récidivé avec un deuxième opus, Le Crocodile de Botswanga.
Présenté dans le cadre du Festival du film black de Montréal, cette comédie marque le retour sur les écrans deux comiques après un premier succès mérité. Dans ce nouveau long métrage, les deux acteurs se retrouvent pour rire d’une Afrique dictatoriale mêlée au sport le plus connu au monde, le football.
Ne cherchez pas le Botswanga sur une carte. Ce pays est totalement sorti de l’imaginaire de Fabrice Éboue, scénariste et acteur principal du film, aux côtés de Thomas Ngijol.
Le Bostwanga est dirigé par le dictateur Bobo Babimbi (Thomas Ngijol), suite à un coup d’État. Ce dernier décide de convier le jeune footballeur Leslie Konda, nouvelle vedette en Europe, pour découvrir le pays de sa mère.
Accompagné de son agent, Didier (Fabrice Éboué), plus intéressé par l’aspect financier du footballeur que le côté sportif et humain, Leslie veut profiter de l’occasion pour disperser les cendres de sa mère sur les terres de ses ancêtres.
Le voyage va s’avérer plus compliqué que prévu, car Bobo n’a en fait qu’une seule idée en tête, faire de Leslie le capitaine de son équipe nationale.
Le rythme du film est soutenu dès le début, mais petit à petit il s’essouffle pour une fin prévisible au possible.
Fabrice Éboué maîtrise son personnage d’agent avide d’argent et de succès, Thomas Ngijol excelle en dictateur, mais en fait beaucoup, ce qui est normal.
Les excès du dictateur Bobo sont souvent inspirés de faits réels. Une scène met en avant cette caricature de l’excès de pouvoir. Le dictateur Bobo explique l’invention du médicament qui guérit du sida, on en rit tellement c’est grotesque. Pourtant, Fabrice Éboué s’est inspiré de faits réels.
Au final, Le Crocodile du Botswanga est un divertissement honnête, offrant un tour d’horizon des excès que le pouvoir peut exercer sur un homme, avec une dérision qui permet au public de passer un agréable moment dans son ensemble.