Lancée en mars dernier en collaboration avec les maisons d’édition Zuma et Mémoire d’encrier, la collection Céytu se propose de traduire en wolof plusieurs grands classiques de la littérature. C’est l’auteur sénégalais Boris Boubacar Diop qui est derrière ce projet « hommage à Cheikh Anta Diop».
Alors que plusieurs établissements universitaires au Sénégal se proposent d’enseigner les langues nationales de ce pays d’Afrique de l’Ouest, Boris Boubacar Diop a eu l’idée de proposer quelques-uns des chefs-d’œuvre de la littérature en Wolof, la langue la plus parlée du pays.
L’objectif, ce cesse-t-il de dire dans les médias, est de rendre hommage à l’universitaire Cheikh Anta Diop. À commencer par le nom, Céytu, qui est le village où est né en inhumé celui qui est considéré par bon nombre de ses paires comme l’un des plus grand intellectuel de son pays et même d’Afrique Subsahérienne.
Cette collection est aussi un hommage parce que Diop à l’époque militait pour que les langues africaines soient utilisées à l’école et dans l’administration.
Les ouvrages traduits s’adressent à tous ceux qui sauront lire en wolof dans le monde, «avec une politique de prix adaptée à chaque territoire», indique-t-on.
Dès le lancement de la collection, trois grandes œuvres francophones étaient disponibles en wolof : Une si longue lettre de Mariama Bâ, L’Africain de JMG Clézio et Une saison au Congo d’Aimé Césaire.
«Ces trois premiers titres ne seront, en définitive, que les premières publications d’une longue série dans la mesure où Céytu n’entend se fixer aucune limite», souligne le directeur du label, Boris Boubacar Diop.