Publié chez XO éditions, l’autobiographie Là où le soleil disparaît du chanteur Corneille révèle une partie de l’intimité de la vie de cet auteur-compositeur-interprète, pourtant très discret jusqu’alors.
Propulsé dans la conscience collective du showbiz français après une prestation remarquée au FrancoFolie de la Rochelle en juillet 2012, Corneille Nyungura a depuis laissé son nom dans l’industrie musicale au Québec, en France, en Afrique et même aux États-Unis.
La section la plus touchante de l’ouvrage est sans aucun doute celle ou, il aborde les événements du 15 avril 1994 qui ont tout basculés dans sa vie. Alors que ce qui deviendra le génocide le plus traumatisant des deux dernières décennies commence, un groupe d’hommes armés débarquent chez les Nyungura en pleine nuit. À son réveil, le matin, Corneille se retrouvera tout seul à jamais… (Souffrez qu’on ne vous raconte point les détails ici)
Dans son autobiographie, le chanteur revient aussi sur un autre épisode triste de sa vie: le crime commis par sa tante Jeanne à son endroit alors qu’il n’était qu’un jeune garçon d’avoir peine 6 ans. Pendant longtemps et jusqu’à ce que la providence le mettra sur le chemin de Sofia, sa conjointe, il dit avoir eu beaucoup mal avec les femmes. C’est seulement là qu’il réalisera l’étendue des dégâts causés par ce viol abject.
Il aura fallu cinq ans à Corneille pour écrire «Là où le soleil disparaît», dont deux pour refermer la page sur le génocide.
Le récit que corneille fait de sa fuite du pays captivera certainement le lecteur et donnera même froid dans le dos. Son courage et sa résilience transparaîtront également tout au long des pages. .
Le fan en saura également un peu sur les contours de la fin du groupe ‘O.N.E.’, qui a connu pourtant un franc succès avec le titre ‘Zoukin’.