Retrouvez chaque semaine la revue de presse de l’actualité culturelle en Afrique. L’auteur, Anoumou Amekudji, est journaliste de formation et termine actuellement une thèse de doctorat en French and Francophone Studies, option cinéma et littératures francophones à l’Université d’Etat de New York à Albany.
La revue de presse de cette semaine nous conduit tout d’abord au Sénégal où s’est ouvert un séminaire le 7 décembre sur le thème « Politiques culturelles locales et développement des industries créatives et culturelles ». Selon notre confrère Jean Pires du quotidien Le Soleil, la rencontre qui prend fin ce vendredi 11 décembre, «…permet, au-delà de la coopération culturelle, d’apporter une réflexion commune sur les enjeux et stratégies idoines pour engager véritablement les pays d’Afrique en général et de l’Afrique de l’Ouest en particulier, dans la voie du développement des industries culturelles et créatives ».
Le cinéma sénégalais continue à faire parler de lui au-delà des frontières nationales. C’est ainsi qu’il est présent à la sixième édition du Festival international du film de Dubaï qui a démarré le 9 décembre dernier. L’Agence de Presse Sénégalaise (APS) dans son édition du 6 décembre, nous révèle que deux cinéastes défendent actuellement les couleurs du pays de la Téranga à Dubaï. Il s’agit d’Ousmane William Mbaye et de Dyana Gaye, qui présenteront respectivement leurs documentaires « Mère-Bi », et « Saint-Louis Blues ». Le même article nous informe qu’il y a dans la catégorie des documentaires, les films « Lieux saints » du Camerounais Jean-Marie Teno, «We Too Walked On The Moon (Nous avons marché sur la lune) » de Balufu Bakupa-Kanyinda (RD Congo), «Waramutseho » de Kouemo Yanghu Auguste Bernard (Cameroun). L’Agence de Presse Sénégalaise nous confirme que des films africains de fiction sont aussi au programme. Il s’agit des films comme « L’Absence » du Guinéen Mama Keïta, « Ramata »de Léandre André Baker du Congo-Brazzaville, « Shirley Adams » du Sud-Africain Olivier Hermanus.
Le Festival international du film de Dubaï qui fermera ses portes le 16 décembre, a également inscrit à son programme des films en provenance d’Afrique du Nord. Des films comme « Garbage Dreams » (Mai Iskander, Egypte), « In Pieces » (Hakim Belabbes, Maroc), « The blast of shame » (Djamel Ouhab, Algérie), seront projetés pour la grande joie du public. Une mauvaise nouvelle pour clôturer la page sénégalaise de cette revue de presse : le cinéaste sénégalais Thierno Faty Sow, est décédé le 6 décembre dans la matinée à Dakar à l’âge de 67 ans. Thierno Faty Sow qui a collaboré avec Ousmane Sembène dans la rédaction des dialogues du film « Camp de Thiaroye », a réalisé « Exode rural », « Education sanitaire », etc.
Au Bénin, la presse a publié un certain nombre d’informations ayant trait à la littérature et au cinéma. L’information qui a attiré particulièrement notre attention, est celle publiée dans le quotidien Fraternité à propos du cinéaste béninois Sylvestre Amoussou connu pour « Africa Paradis », film iconoclaste, révolutionnaire par le thème, et enchanteur par le titre. Trois ans après la sortie de « Africa Paradis », Sylvestre Amoussou sort du champ de la fiction pour réaliser un documentaire intitulé «Un pas en avant : les dessous de la corruption ».
Le débat sur le genre documentaire et la place de la fiction dans le cinéma africain, est abordé ces jours-ci par Clapnoir, le site internet d’informations sur le cinéma africain. Dans une interview recueillie par Lawal Boubacar et Candide Etienne, le cinéaste nigérien Inoussa Ousseini, réagit par rapport à la prédominance des films de fiction sur les documentaires lors des projections faites dans le cadre du Forum africain du film documentaire qui s’est tenu tout dernièrement au Niger.
Retrouvez l’intégralité de la revue de presse cinéAfrique ici