Sélectionné à Montréal dans le cadre des RIDM, le long métrage documentaire Maman colonelle du jeune congolais Dieudonné Hamadi présente maman Honorine, haut gradé de la police congolaise qui s’occupe du dossier délicat et important des violences sexuelles et de la protection des enfants.
Dans un pays comme la République démocratique du Congo qui est minée par plus de deux décennies de guerre, la question des violences faites aux femmes est un dossier crève-coeur. Pour rappel, chaque jour, plus de 1000 femmes sont violées dans ce pays d’Afrique centrale.
La mission de Colonelle Honorine est donc plus qu’importante.
À Kisangani ouè débarque la colonelle, les choses sont forcement différentes. D’abord, elle ne parle que peu le lingala que tout le monde utilise et devra donc alterner avec le français. De plus, ses troupes sont décimées. À sa première rencontre, la scène de policiers arrivant en retard est assez bizarrement drôle et symptomatique du manque de ressource, même dans les corps policiers.
« A travers le portrait de cette femme d’un courage et d’une ténacité hors du commun qui lutte pour que justice soit faite, le film aborde la question des violences faites aux femmes et aux enfants en RDC »
Le film dure 72 min au cours desquelles la tristesse et la détresse de l’humain risque sans aucun doute de toucher le cinéphile, tout comme le grand coeur et le dévouement de celle que tout le monde appelle affectueusement maman.
Maman Colonelle est récipiendaire de plusieurs distinctions cette années. Citons le Grand Prix Cinéma du Réel Paris, en France, le Amnesty International Durban Human Rights Award en Afrique du Sud, le prix Écran du meilleur documentaire d’Afrique centrale au Cameroun ou encore le Forum Jury Prize, 2017, au Berlinale Film Festival.