José González repasse par Montréal

Trois ans après son premier concert dans la métropole, c’est au Monument national que José González a donné rendez-vous au public, le samedi 10 février, pour un concert qui affichait complet.

L’ambiance était intime ce samedi dans la majestueuse salle Ludger-Duvernay du Monument national. Face à une salle comble, c’est uniquement accompagné de sa guitare que José González a livré une somptueuse prestation.

Sous une ovation digne des rockstars, José González est arrivé sur scène pour entamer son set accoustic. L’ambiance est alors devenue sobre, presque solennelle.

Gonzalez a entamé les premières notes de With the Ink of a Ghost, ouvrant par le fait même les portes de son univers au public.

Ses chansons sont vraiment un voyage dans son monde.

Son monde? Oui, car dans son jeu musical, on sent que José González est un geek de la guitare. Qu’il en en maîtrise toutes les sonorités et qu’il les utilise pour raconter des histoires.

Chaque son qui sort de son instrument est intense, magnifiquement accompagné par sa voix si particulière.

Seul avec sa guitare, José Gonzále était là pour partager sa poésie rythmique.

Les chansons se sont enchaînées facilement dans une atmosphère religieuse: la sobriété de la scène et le jeu de lumière entourant González permettaient au public de se laisser porter par les mélodies et d’apprécier la musique et uniquement la musique.

Et il faut avouer que celle-ci a quelque chose d’envoûtant voir de méditatif. On peut reconnaître l’influence du trip-hop sur ses sonorités, ce qui n’est pas un hasard pour celui qui a maintes fois collaboré avec le groupe de trip-hop Zero-7.

Bref, la salle était conquise. Certains spectateurs sont même allés d’un «Thank you » après les chansons, comme pour le remercier d’avoir interprété ces airs qu’ils écoutent dans leurs vies de tous les jours.

Il y a eu un unique duo durant la chanson The Forest, pour laquelle une flûtiste a accompagné de subtiles notes la narration lyrique de González.

Citons aussi le magnifique rappel final durant lequel le chanteur a interprétré une reprise de la chanson Teardrop, du groupe trip-hop Massive Attack.

En une quinzaine d’années, José González s’est bâti une solide base d’admirateurs, mais ce n’est qu’en 2013 qu’il sortira de la scène indie-folk en se faisant connaître du grand public pour sa participation à la bande originale du film La vie rêvée de Walter Mitty.

Cinq ans plus tard, il semble maintenant être bien établi auprès du public. Celui du Monument National en tout cas est reparti heureux.

La première partie du spectacle de José González a été assuré par la chanteuse Bédouine. Seule sur scène également, Bédouine a livré une prestation rythmique très solide.

C’était d’une voix assurée, parfois chuchotante, que Bédouine, a ouvert le show. Son premier album est vraiment à découvrir et fait d’elle un peu une digne héritière d’Aimee Man ou de Suzanne Vega.

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